TIBET.CN > Tourisme > Actualités

Les paysages printaniers du haut plateau sont d'une beauté infinie, et dans le féerique village des fleurs de pêcher, les affaires battent leur plein

2025-04-10 10:36

Il y a quelques jours, la région de Nyingchi, surnommée le « Jiangnan des neiges » (Jiangnan étant la région du sud du Yangtsé), a inauguré son « festival annuel des récoltes » – le Festival des fleurs de pêcher de Nyingchi. En tant que « déclencheur » de la haute saison touristique au Xizang, ce festival attire chaque année d'innombrables touristes vers cette région.


Un aperçu du site pittoresque du village des fleurs de pêcher de Kala

Le village de Kala est le berceau du Festival du tourisme culturel des fleurs de pêcher de Nyingchi et un exemple remarquable de développement touristique rural adapté aux conditions du haut plateau, le site pittoresque des fleurs de pêcher de Kala s'étend sur environ 278 mu (soit 18,5 hectares) et compte 1 253 pêchers sauvages centenaires, dont les fleurs s'épanouissent à l'unisson, créant un paysage digne d'une peinture, qui est devenu une belle carte de visite de la section de Nyingchi de la route nationale 318, mais aussi un levier de revenus printaniers pour ses habitants.


Zone d'essayage de costumes traditionnels tibétains au sein du site du village des fleurs de pêcher de Kala

Dans la forêt de pêchers, les visiteurs peuvent faire du cheval, monter un yak, tirer à l'arc, se faire photographier en costume tibétain, et participer à d'autres programmes de divertissement, mais aussi boire du café, du thé au beurre de yak, goûter à la cuisine tibétaine, aux brochettes d'agneau du Xinjiang, ainsi qu'à diverses collations. Parmi les exploitants de ces activités, on compte à la fois des villageois locaux et des personnes venues d'ailleurs. Au village des fleurs de pêcher de Kala, tout est réuni pour manger, boire et se divertir dans la bonne humeur.

Ces dernières années, grâce à un modèle combinant « investissement public + capital collectif + gestion en équipe + participation villageoise », le village de Kala a effectué une transition de son modèle agricole traditionnel basé sur l'agriculture et l'élevage vers une fusion entre culture et tourisme, d'une économie basée uniquement sur les transfert des terres à des revenus multiples issus d'activités comme les séjours sur le thème du tourisme rouge (découverte de sites de la révolution chinoise), ainsi que des expériences folkloriques, l'écotourisme et les partenariats commerciaux et à d'autres formes de diversification des revenus, permettant aux habitants du coin de « vivre du tourisme » à deux pas de chez eux.


Une touriste prise en photo à dos de yak au village des fleurs de pêcher de Kala

Dans ce féérique village des fleurs de pêcher, certains villageois vendent les billets, d'autres accompagnent les visiteurs à cheval, d'autres encore s'activent en cuisine ou préparent du thé sucré… Sur le site de découverte du tir à l'arc Kongpo, une longue file d'attente s'est formée, le villageois Lhapa s'affaire à ramasser les flèches tirées par les visiteurs pour les remettre au participant suivant, il fait sans cesse des allers-retours et se démène avec enthousiasme. Il explique : « Pendant ce festival des fleurs de pêcher, c'est moi qui gère cette activité, les revenus obtenus reviennent à l'économie collective du village, et en fonction du chiffre d'affaires, je gagne entre 150 et 200 yuans par jour. »

Sous une tente, Dekyi, une villageoise du village voisin de Kasimu, prépare des nouilles tibétaines pour ses clients. « Durant le festival, mes revenus sont trois à quatre fois plus élevés que d'habitude. Une fois la floraison terminée, je verse le coût de la location de l'emplacement au village de Kala, calculé en fonction du nombre de jours d'activité. »


L'espace de dégustation des spécialités culinaires

Il est rapporté que grâce aux recettes générées par le village des fleurs de pêcher, les revenus collectifs du village de Kala sont passés de 50 000 yuans en 2013 à plus de 3,7 millions de yuans en 2024, le chiffre d'affaires quotidien de la billetterie le plus élevé ayant atteint 200 000 yuans. Les habitants ont les poches de plus en plus pleines. Le Secrétaire de la branche du Parti du village de Kala, Palbar, se souvient avec émotion : « Au début, nous n'étions pas compris et nous avons agi seuls. Aujourd'hui, villageois et responsables travaillent main dans la main pour bâtir un nouveau chapitre de notre collectif villageois. Après plus d'une décennie d'exploration et de pratique, le système de gestion économique collective de notre village s'est affiné, et les revenus des habitants ont nettement augmenté. Lors de la redistribution des dividendes de 2024, la famille la moins nombreuse a même reçu plus de 80 000 yuans. »


Un café pris sous des pêchers

Nuo Qiji, originaire de Suzhou, dans le Jiangsu, est revenu pour la deuxième année consécutive au Xizang avec son camion-café, les touristes s'installent confortablement dans sa tente pour savourer leur café, bercés par la brise printanière. Avec la diversification des besoins des visiteurs, de nouveaux professionnels sont apparues au village des fleurs de pêcher de Kala, dont des cafés, des studios photo, des lieux incontournables à partager sur les réseaux sociaux… Autant d'initiatives apportant également de nouvelles options au modèle commercial traditionnel local.

Sous les pêchers en fleur, en montant les escaliers vers un belvédère, le panneau « La route 318, à faire au moins une fois dans sa vie » attire l'attention pour une photo souvenir, des visiteurs, s'asseyant sur des bancs à proximité, peuvent prendre une guitare, pour chanter leurs émotions face au micro ; les montagnes enneigées et la forêt dense à l'horizon, et les fleurs de pêcher blanches et roses et les champs de crucifères dorés au premier plan, composent un somptueux tableau printanier, de sorte que les visiteurs se laissent aller au son de la chanson et à la beauté de la scène, Yuan Baolu est justement en train de capturer ce moment en vidéo.


Une touriste prise en photo à l'emplacement du panneau prisé pour les réseaux sociaux « La route 318, à faire une fois dans sa vie »

Cette année marque la sixième participation de Yuan Baolu au festival du village des fleurs de pêcher à Kala en tant que commerçant. Il s'est lié d'amitié avec de nombreux villageois locaux. Il raconte : « Chaque année, je propose mes services en filmant les visiteurs à ce même endroit, ils adorent mes vidéos et les partagent sur leurs réseaux sociaux, beaucoup viennent me voir en me montrant mes vidéos pour que j'en prenne pour eux à leur tour. C'est une excellente publicité complémentaire pour le site. Je pense que plus la notoriété du lieu augmente, plus il y aura de touristes, cela profitera autant aux habitants qu'à nous, les commerçants. »

Aujourd'hui, le village des fleurs de pêcher de Kala est tout comme ses pêchers centenaires : ses racines sont profondément ancrées dans le terreau du multiethnisme, et ses branches poussent avec témérité vers un printemps de prospérité commune. Lorsqu'une pluie de pétales tombe sur nos épaules, nous ne voyons pas seulement une belle scène de revitalisation industrielle, mais aussi l'épanouissement radieux du sentiment d'appartenance à la communauté de la nation chinoise dans les villages frontaliers.

(Rédactrice : Estelle ZHAO)