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Mingji Tsomo : Faire rayonner la médecine tibétaine dans une nouvelle ère pour mieux servir le peuple

2025-03-11 17:01

Comment insuffler un nouvel éclat à la médecine tibétaine, joyau resplendissant du riche patrimoine culturel chinois, dans la nouvelle ère ? Cette question préoccupe depuis longtemps Mingji Tsomo, membre du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) et professeure à l’Université de médecine tibétaine du Xizang. Lors des Deux Sessions de cette année, elle prévoit de soumettre des propositions visant à renforcer la transformation des résultats de la recherche scientifique afin de promouvoir un développement de haute qualité de la médecine tibétaine dans un cadre de transmission et d’innovation. 

Lors des Deux Sessions de cette année, Mingji Tsomo se concentre pour la troisième année consécutive sur la transmission et l’innovation de la médecine tibétaine. Outre des propositions solides, elle a également apporté des plantes médicinales traditionnelles depuis les hauts plateaux enneigés pour témoigner des avancées récentes des traitements tibétains. Elle précise que les « trois fruits » souvent mentionnés dans la médecine tibétaine sont le myrobolan chébule (Terminalia chebula), le myrobolan emblique (Phyllanthus emblica) et le myrobolan bellirique (Terminalia bellirica). Les médicaments tibétains composés à partir de ces plantes ont montré des avancées significatives dans le traitement de la neuropathie périphérique liée au diabète et de l’infarctus cérébral, avec des résultats cliniques très encourageants. 

Au-delà de son expertise médicale, Mingji Tsomo est également enseignante et formatrice de talents en médecine tibétaine. Actuellement, l’Université de médecine tibétaine du Xizang, où elle enseigne, a mis en place un système éducatif coordonné et multi-niveaux allant du premier cycle universitaire aux études de troisième cycle en passant par la formation continue, formant plus de 7 000 spécialistes en médecine tibétaine. Lors des Deux Sessions, elle prévoit également de soumettre des propositions visant à renforcer la structuration des disciplines académiques. Selon elle, le fait que la médecine tibétaine soit actuellement classée comme une discipline secondaire limite son développement en spécialités plus pointues, telles que la médecine interne, la pédiatrie ou la gynécologie, freinant ainsi sa professionnalisation et son approfondissement. 

Récemment, le Centre national de médecine traditionnelle chinoise (branche tibétaine) a été inauguré à Lhassa. Il s’agit du premier centre national de médecine ethnique officiellement approuvé par l’Administration nationale de la médecine traditionnelle chinoise. Selon Mingji Tsomo, le développement de la médecine tibétaine a franchi une étape historique et ouvre un tout nouveau chapitre. Elle déclare : « La médecine traditionnelle est un héritage inestimable de la civilisation humaine. Elle doit être préservée et transmise de génération en génération, tout en évoluant avec son temps et en restant fidèle à ses fondements. Je m’engagerai activement à formuler des propositions et à participer aux débats politiques, afin de porter les aspirations de ceux qui œuvrent pour le rayonnement de la médecine tibétaine. C’est avec détermination que je remplirai ma mission en tant que membre de la CCPPC. » 

(Rédactrice : Lucie ZHOU)