TIBET.CN > Récits du Tibet

[Nouvelle maison · Nouvelle vie] Écoutons le témoignage d'une aïeule

2025-08-31 10:41

Dans le canton de Xongmai, du comté de Sakya, situé à une altitude moyenne d'environ 4 200 mètres et comprenant sept villages issus d'un découpage administratif, on dénombre 605 foyers, répartis entre activités agricoles et pastorales. Suite au tremblement de terre de Dingri, de nombreuses habitations ont été endommagées, voire détruites. Au total, 319 foyers ont nécessité une reconstruction post-catastrophe et 217 autres ont requis des travaux de réparation et de renforcement. Grâce aux efforts inlassables et au travail jour et nuit de toutes les parties concernées, le 15 août, les premiers habitants ont pu emménager dans leurs nouveaux logements.

Les nouveaux résidents, profondément émus, envisagent l'avenir avec espérance. Écoutons le témoignage spontané de l'aïeule Kelsang Puchi : 

Je m'appelle Kelsang Puchi, j'ai 71 ans et je suis habitante du village de Zagor, dans le canton de Xongmai, du comté de Sakya, à Shigatse, dans la région autonome du Xizang. J'ai vécu deux tremblements de terre, mais les expériences ont été totalement différentes. 

Je me souviens que lors du premier séisme, j'étais jeune. La secousse n'avait pas été très forte, et bien que les maisons du village ne se soient pas effondrées, nous étions cependant tous inquiets et avions peur de rentrer chez nous. Nous avions vécu plusieurs jours sous des tentes. 

Le séisme de cette année fut différent. Alors que je me précipitais pour sortir, ma maison s'est effondrée, m'ensevelissant sous les décombres. Heureusement, ma famille et mes voisins m'ont rapidement secourue et m'ont emmenée à l'Hôpital populaire du canton de Xongmai, puis j'ai été transférée à l'Hôpital populaire du comté de Sakya. Ce qui m'a le plus touchée, c'est qu'après ma convalescence, à mon retour à la maison, l'hôpital a continué à envoyer régulièrement différents médecins pour vérifier mon état de santé. Vraiment, ils ont été si attentionnés. 

Après le séisme, l'aide gouvernementale est arrivée très rapidement, des tentes nous ont été distribuées immédiatement, et en quelques jours, des logements préfabriqués avaient déjà été installés. Dans ces logements, l'eau, l'électricité et Internet étaient déjà disponibles, et des vêtements et de la nourriture nous ont été fournis. Honnêtement, en voyant tout cela, je n'en croyais pas mes yeux. 

Ce qui m'a le plus surprise, c'est la rapidité avec laquelle les nouvelles maisons ont été construites. Je m'attendais à devoir vivre dans un logement préfabriqué pendant un an, mais en seulement quelques mois, tout était terminé. En voyant notre nouvelle maison s'élever jour après jour, puis en y emménageant enfin, cela semblait encore irréel. Tout cela, nous le devons à la bienveillance du gouvernement. 

Notre famille de sept personnes a obtenu une nouvelle maison de 160 mètres carrés, infiniment supérieure à l'ancienne. 

Notre ancienne maison était située dans un terrain bas, et à chaque pluie, la cour se remplissait d'eau. Si les eaux stagnantes de ces inondations étaient déjà très gênantes pour nous, nous craignions surtout qu'elles n'endommagent la maison. La nouvelle maison est bien située et elle a de solides fondations. Nous nous sentons comme libérés d'une corde qui nous serrait, et tous nos vœux ont été exaucés. 

Je me souviens encore très clairement de mon enfance, lorsque je marchais pieds nus. La vie d'aujourd'hui a tellement changé que c'est comme si la nuit s'était transformée en plein jour. Je souhaiterais tant rajeunir pour profiter encore davantage de cette époque heureuse. 

Pour la construction de cette nouvelle maison, bien que ce fût pour notre propre famille, nous n'avons même pas eu à remuer une seule pelletée de terre ni à verser un seau d'eau. Même les jeunes qui ont participé à la reconstruction ont été payés à la journée pour leur travail. Aujourd'hui, la vie est belle, je suis en bonne santé et le cœur léger. Vraiment, nous vivons une époque bénie. 

(Rédactrice : Lucie ZHOU)