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[Rencontre harmonieuse à la campagne] La combinaison gagnante de la prospérité dans un ganoderme tibétain

2025-05-30 14:36


« Hé, Hé yo ho, Hé oué... » Dans la serre où pousse le ganoderme tibétain, quelques jeunes hommes nivellent le sol avec des pelles tout en entonnant des chants de travail. Phurbu Tashi, l'un des employés, pose sa pelle et explique avec un sourire : « Chanter en travaillant nous motive et nous fait oublier la fatigue. » À côté, un groupe de femmes s'affaire à enfouir soigneusement de rondelets sacs de culture blancs dans le sol. 

Nous sommes à la ferme familiale de démonstration scientifique et technologique Soleil Rouge, de la ville de Mainling, dans la région autonome du Xizang, où une histoire vivante de revitalisation rurale se déroule sous nos yeux. Tsomo, l'une des responsables de la ferme, a participé au lancement de cette entreprise et en est devenue une gestionnaire. Tout en poursuivant ses rêves, elle contribue activement à la prospérité des habitants locaux. 

« Mon père n'a jamais voulu se reposer sur ses lauriers. Depuis mon enfance, je l'ai vu tenter de se lancer dans divers projets entrepreneuriaux agricoles : élever des cochons tibétains, des poissons, des canards, cultiver des fruits… Son esprit persévérant m'a toujours inspirée. » Cette influence paternelle a éveillé très tôt en Tsomo un désir d'entreprendre. En 2019, elle a quitté son emploi à la compagnie d'électricité du district de Nang pour retourner au village de Shoka, dans le bourg de Mainling, et rejoindre la ferme familiale Soleil Rouge fondée par son père, Nyima. « La ferme avait besoin de diplômés qualifiés, alors je suis revenue. » 

« Vendre le ganoderme était très difficile pour mon père. Voyant sa fatigue, j'ai su qu'il fallait changer les choses. » Tsomo se souvient que, malgré une bonne production, les revenus restaient faibles, la ferme souffrant d'un manque de techniques avancées et de débouchés commerciaux. Diplômée de l'Université centrale de la finance et de l'économie, elle était précisément l'« atout » dont son père avait besoin pour la gestion commerciale. 

Tsomo voulait créer sa propre marque, non seulement pour « bien cultiver », mais aussi pour « bien vendre », en développant une chaîne intégrant production, culture et vente. Elle a fait de la création d'une marque distinctive son premier défi, supervisant personnellement le design des emballages, l'enregistrement de la marque et les certifications qualité. Des détails graphiques à l'obtention de l'indication géographique protégée nationale, elle a tout piloté. 

La ferme familiale Soleil Rouge a mis au point un modèle « ferme familiale + base de culture + exploitant agricole », en améliorant constamment ses méthodes : investissement dans une ligne de production de sacs de culture pour réduire les barrières à l'entrée pour les agriculteurs, en fournissant des sacs de culture à bas prix aux 10 villages des 4 bourgs alentour ; développement d'une technique de culture semi-sauvage en haute altitude, augmentant le taux de survie des cultures de 60 % à 90 % ; formation des villageois via des « cours pratiques » et des « lives en ligne », leur apprenant la contrôle de la température, la prévention des nuisibles et la récolte ; signature d'un accord sur un « prix plancher » pour garantir les revenus économiques des agriculteurs.

L'innovation de la ferme ne se limite pas à la culture, mais comprend également la constitution d'une équipe de talents et un traitement en profondeur pour étendre la chaîne industrielle. « Autrefois, la ferme n'employait que des agriculteurs et éleveurs, avec un faible niveau d'éducation. Leur activité principale était la plantation, la vente et la transformation des produits ne faisait pas partie de leurs attributions. D'après mon expérience, je pense qu'il est indispensable d'intégrer des talents et que notre chaîne industrielle future doit pouvoir se développer. » Tsomo a ajouté : « Cette année, nous prévoyons de construire une usine de transformation et souhaitons diversifier les ventes et les produits à base de ganoderme, comme des boissons solides et des sachets de thé au ganoderme tibétain, ainsi que des masques et des produits de soin pour la peau, très appréciés des jeunes. » 

En marchant dans la ferme, Tsomo a déclaré en montrant des matériaux de serre entreposés au loin : « Nous voulons agrandir la plantation et développer de meilleures variétés. » De l'entreprise sur l'élevage aux innovations techniques, en passant par son expansion commerciale et la création de produits, l'histoire de la ferme familiale Soleil Rouge continue de s'écrire, entraînant des habitants locaux vers la prospérité. 

(Rédactrice : Lucie ZHOU)