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Des jeunes qui maintiennent le pont de Zam sur le fleuve Yarlung Tsangpo

2025-04-10 16:40

Sous un soleil radieux, l'arche d'acier du pont de Zam sur le fleuve Yarlung Tsangpo se pare de reflets éclatants, un train à grande vitesse Fuxing, semblable à un dragon d'argent, balaie d'un élan les 525,1 mètres de cette colonne vertébrale d'acier, derrière cette traversée saisissante en 12 secondes, il y a treize jeunes hommes d'une jeunesse engagée qui tissent, jour après jour, un filet de sécurité.

Situé dans le comté de Gyaca, dans la ville de Shannan, au Xizang, le pont de Zam sur le fleuve Yarlung Tsangpo s'impose dans l'histoire des ponts avec son arche principale de 430 mètres, inscrivant la marque de la Chine dans les annales du génie civil des ponts, sous ses arches, le fleuve Yarlung Tsangpo bouillonne à 66 mètres de profondeur, quelque 46 000 boulons, tels un réseau nerveux de précision, maintiennent la ligne de vie de ce pont ferroviaire en acier et béton, qui est le plus haut et le plus vaste au monde en termes d'altitude et de portée.

Depuis la mise en service de la ligne ferroviaire Lhasa-Nyingchi, le pont de Zam sur le fleuve Yarlung Tsangpo est devenu la priorité absolue des équipes de maintenance de l'atelier des routes et des ponts de la section des infrastructures de Lhassa, relevant de la société Qinghai-Xizang du Groupe ferroviaire de Chine.

L'équipe d'entretien du secteur de Gyaca se compose de 13 jeunes techniciens, nés entre 1998 et 2002, venus de huit provinces, villes ou régions autonomes, dont le Shanxi et la Mongolie intérieure, ensemble, ils assurent la maintenance de 33 ponts, 17 tunnels, 62 ponceaux et divers types de travaux de réparation et d'entretien de la ligne Lhasa-Nyingchi.

Zheng Yan, technicien des routes et des ponts de Gyaca, explique que : « le tablier du pont de Zam est recouvert de plus de 46 000 boulons. La moindre trace de rouille ou de relâchement peut compromettre la sécurité du trafic ferroviaire. »

Cling—clang—… Le tintement des marteaux sur les boulons résonne dans les gorges lors des inspections : c'est la signature sonore du « diagnostic des ponts en acier » propre à l'équipe de maintenance des routes et des ponts de Gyaca, Zheng Yan, né en 1998, et ses collègues ont développé une technique d'experts : « reconnaître l'état d'un boulon rien qu'à l'oreille ».

À chaque sortie d'entretien, les jeunes inspecteurs frappent sans relâche les boulons à l'aide de leurs marteaux, analysant les sons émis pour détecter tout signe de desserrage ou corrosion, ils sont prêts à tout moment à resserrer à la clé le moindre élément défectueux.

La nuit, période dédiée à la maintenance de la ligne ferroviaire Lhasa-Nyingchi, ils poursuivent leur mission dans l'obscurité, vérifiant minutieusement chaque boulon en les frappant d'innombrables coups. Inspecter l'ensemble des 46 000 boulons et leurs pièces de fixation prendrait environ une semaine, avec plus de 20 000 resserrages à effectuer au cours de ce laps de temps.

« Dans notre travail, aucun détail ne doit être négligé, et nous devons veiller à ce que rien ne se passe mal », dit Zheng Yan.

Il ajoute : « Nous travaillons non seulement sur le tablier du pont, mais aussi sur ses arches et son sommet pour surveiller tout changement ou altération. » Zheng Yan a expliqué que la partie la plus haute de l'arche du pont s'élève à environ 112 mètres au-dessus du fleuve — soit l'équivalent d'un immeuble de 40 étages.

Le vent souffle fort à travers ces gorges en altitude, chaque ouvrier qui gravit l'arche dans la zone d'entretien doit d'abord surmonter étourdissements et inconfort en raison du vertige, avant de s'y habituer progressivement, puis d'aimer la vue imprenable sur les méandres du Yarlung Tsangpo depuis le haut du pont.

Long de 525,1 mètres, avec une arche principale de 430 mètres, le pont de Zam sur le fleuve Yarlung Tsangpo permet au train à grande vitesse de le franchir en moins de 12 secondes. Mais Zheng Yan et ses collègues mettent plusieurs heures à en parcourir à pied chacun de ses 525,1 mètres.

« Faire correctement mon travail, garantir le bon fonctionnement de la ligne ferroviaire Lhasa-Nyingchi, et permettre aux voyageurs d'arriver à destination en toute sécurité, c'est une immense fierté », confie Zheng Yan. Qu'importent le jour ou la nuit, le soleil brûlant ou le vent froid, ces jeunes qui ont ancré leur jeunesse dans les boulons du pont font preuve de la plus grande persévérance pour écrire un des plus douces promesses de quiétude sur la route dans les hauteurs du pays des neiges.

(Rédactrice : Estelle ZHAO)