Gyatso est en train de coudre des bottes tibétaines.
Dans le village de Dakpo, situé dans le canton de Thangkya, dans le comté de Maizhokunggar à Lhassa, les marques du temps ont discrètement laissé leur empreinte sur le visage de Gyatso, un homme de 66 ans, pourtant, la flamme de sa passion pour la couture ne s'est jamais éteinte. Gyatso est le dépositaire de la cinquième génération du savoir-faire en couture de la famille Dakpo Linnai. Dès l'âge de 7 ans, sous la direction attentive de son père Tendrin, il a entamé son apprentissage de cet art ancien, qu'il a depuis préservé avec dévouement pendant plus de cinquante ans.
Le savoir-faire en couture de la famille Dakpo Linnai intègre la confection de vêtements traditionnels tibétains, de costumes de théâtre tibétain, d'accessoires monastiques et des ustensiles pour l'agriculture et l'élevage, il constitue un exemple remarquable des premières techniques de couture de Maizhokunggar, et il cristallise un profond héritage culturel avec une dimension artistique.
Gyatso est conscient que la transmission ne se cantonne pas à une simple répétition du passé, mais demande plutôt une recherche d'un point de convergence entre tradition et modernité à travers les époques. En maîtrisant parfaitement les techniques traditionnelles, il a activement exploré des voies innovantes en intégrant des concepts de design moderne dans ses techniques de production traditionnelles, adoptant avec audace de nouvelles combinaisons de couleurs et concevant des styles plus conformes aux habitudes vestimentaires contemporaines, permettant ainsi de préserver l'essence culturelle des vêtements traditionnels tout en étant plus en phase avec l'esthétique contemporaine.
Les efforts de Gyatso ont été largement salués par les locaux, les produits de la famille Dakpo Linnai sont très appréciés par les agriculteurs et les éleveurs de Maizhokunggar. Des bottes tibétaines portées lors des travaux quotidiens aux robes tibétaines arborées lors des festivités, ces vêtements ne se limitent pas à répondre à des besoins pratiques, ils sont également devenus un vecteur important de la culture ethnique et de l'expression de la passion tibétaine.
(Rédactrice : Lucie ZHOU)