【L'appel de Dzongri】Sherab Nyima : Les héros restent immortels ! L'histoire de cette cité héroïque demeure toujours vivante !
Récemment, une exposition thématique intitulée « L'appel de Dzongri » a ouvert ses portes au Musée culturel du Xizang pour commémorer le 120e anniversaire de la bataille de défense contre l'agression britannique de Gyantse au Xizang. Le même jour, un colloque académique sur le même sujet a eu lieu. Sherab Nyima, professeur à l'Université centrale de Minzu, a participé à ce colloque et a accordé une interview aux journalistes.
L'organisation d'une exposition et d'un colloque sur ce thème rêvet d'une importance et d'une signification considérables. Ils offrent non seulement des documents historiques précieux, réels et fiables à ceux qui souhaitent comprendre cette période de l'histoire, mais jouent également un rôle unique dans le renforcement du sentiment d'appartenance à la communauté nationale chinoise, ainsi que dans l'interprétation du concept de communauté commune, caractérisé par le partage de l'honneur et la honte, l'interdépendence et un avenir commun.
En photo : Sherab Nyima prononçant un discours lors du colloque académique commémorant le 120e anniversaire de la bataille de défense contre l'agression britannique de Gyantse.
La lutte de Gyantse contre les agresseurs britanniques témoigne d'une réelle identification nationale de la population de toutes les ethnies du Xizang, d'un esprit héroïque qui refuse de céder face à la violence et est prête à mourir plutôt que de se soumettre, ainsi que d'un fort sentiment d'appartenance à la communauté nationale chinoise. Pendant la bataille de défense de Gyantse, confrontés aux bombardements des canons britanniques et aux tirs de mitrailleuses, les soldats et les civils tibétains n'avaient à leur disposition que des fusils, des lances et l'outil le plus rudimentaire, l'urdo.Malgré cela, ils ont vaillamment affronté l'ennemi, défendant leur foyer au prix de leur sang et de leur vie.
En photo : un urdo exposé lors de l'exposition thématique « L'appel de Dzongri : 120 ans de la bataille de défense contre l'agression britannique de Gyantse au Xizang ». Il s'agit d'un outil en peau utilisé par les éleveurs nomades pour conduire leur bétail. Les urdos sont enveloppés de pierres de la taille d'un poing et lancés pour chasser ou rassembler les troupeaux.
Lors de la bataille de défense du monastère de Nenying, les miliciens de Gongbo ont fait preuve d'une stratégie proactive plutôt que d'adopter une défense passive. Ils ont attiré l'ennemi dans un piège, puis ont utilisé des armes blanches pour éliminer des dizaines de soldats britanniques à l'aide de grandes épées. Revêtus de manteaux de peau de mouton retournés, ils se sont camouflés parmi les troupeaux de moutons. Lorsque les soldats britanniques attrapaient des moutons, ils se sont levés pour affronter l'ennemi. Ces actes héroïques ont suscité l'admiration des envahisseurs, qui ont dû s'exclamer : « L'idée absurde selon laquelle les Tibétains ne peuvent pas se battre doit être totalement éradiquée. Leur courage est extraordinaire, ils se sacrifient comme les patriotes de la Rome antique. »
En photo : l'exposition thématique « L'appel de Dzongri : 120 ans de la bataille de défense contre l'agression britannique de Gyantse au Xizang ».
À Chumik Shingo, les forces britanniques ont perpétré un véritable « massacre ». À cette époque, le chef ennemi, Francis Younghusband, usait de ruses et proposait des négociations. Pendant ce temps, les troupes britanniques encerclaient secrètement l'armée tibétaine en pointant mitrailleuses et canons sur les soldats tibétains, à une distance proche. Lors de la rencontre entre Younghusband et les Dapons tibétains, Lhadingse et Namseling, Younghusband a habilement suggéré que l'armée tibétaine éteigne la mèche de leurs fusils à feu pour témoigner de leur bonne foi. Les troupes tibétaines, négligeant leur méfiance, ont obéi à cette demande, mais les troupes britanniques ont immédiatement ouvert un feu nourri sur elles. Malgré le courage indomptable des soldats tibétains qui ont résisté de toutes leurs forces à cette attaque surprise, finalement, près d'un millier de soldats et de civils tibétains ont sacrifié leur vie dans ce grand massacre, et leur sang a teint en rouge les sources de Chumik Shingo.
En photo : la diffusion continue du registre des héros de la résistance contre l'agression britannique lors de l'exposition thématique « L'appel de Dzongri : 120 ans de la bataille de défense contre l'agression britannique de Gyantse au Xizang ».
Bien que cette juste lutte de résistance contre l'agression armée britannique ait connu une fin tragique, l'esprit sublime du patriotisme et le héroïsme démontrés par les moines et les laïcs tibétains face à de puissants ennemis ont permis à un plus grand nombre de personnes de comprendre que le destin individuel est indissociable de celui de la nation et de la patrie. Ils ont également pris conscience de l'importance de renforcer le sentiment d'appartenance à la communauté nationale chinoise. Cette noble vertu, prête à sacrifier sa vie pour la justice, a laissé une page importante dans l'histoire de la lutte du peuple chinois contre les envahisseurs et dans la préservation de l'indépendance, de l'unité et de l'intégrité de la patrie.
(Rédactrice : Estelle ZHAO)