Un groupe d'étude du Collège bouddhiste du Xizang s'est rendu récemment à l'extrémité du fleuve Yangtsé — à Shanghai — afin de suivre le cours de ce fleuve, à la recherche des racines millénaires de la civilisation chinoise ; arrivés à l'embouchure du fleuve, ils y ont été témoins de l'essor de la Chine moderne, admirant les multiples dépassements de soi de la civilisation chinoise et procédant à des prières pour le renouveau de la nation chinoise.
Des enseignants et étudiants du Collège bouddhiste du Xizang posent pour une photo au chantier naval Jiangnan de Shanghai, observant de près un navire de transport de gaz d'éthylène liquéfié (LEG) de pointe fabriqué en Chine.
Dans la vaste fresque de l'histoire de l'industrie moderne chinoise, le chantier naval Jiangnan et l'avion de ligne chinois grand modèle C919 sont deux joyaux brillants. Du Bureau général de la fabrication de Jiangnan fondé en 1865 pendant le mouvement d'auto-renforcement, jusqu'à aujourd'hui, où la Chine figure parmi les plus grandes puissances mondiales dans les domaines de la construction navale et aéronautique, l'essor industriel de la Chine est le reflet vivant de la prospérité et de l'autonomie technologique du pays.
Le chantier naval Jiangnan, successeur du Bureau général de la fabrication de Jiangnan, fondé en 1865, est connu comme le « premier chantier naval de Chine ». Il a vu naître de nombreux « premiers » dans l'histoire industrielle chinoise : premier navire de guerre motorisé, premier canon en acier, premier navire de plus de 10 000 tonnes, etc. Alors que les canons fumaient à cause de la guerre sino-japonaise de 1894-1895, la défaite de la flotte Beiyang avait profondément marqué la nation, mais aujourd'hui, le chantier naval de Jiangnan est devenu un centre névralgique de la modernisation de la marine chinoise, assumant la construction de porte-avions nationaux, de destroyers de type 055 à dix mille tonnes et d'autres « pièces maîtresses de l'arsenal national ». Pour les enseignants et étudiants tibétains, cette visite a été une leçon vivante d'histoire moderne chinoise.
Des enseignants et étudiants du Collège bouddhiste du Xizang visitent le chantier naval Jiangnan et découvrent son évolution historique, du « premier chantier naval de Chine » au « berceau des porte-avions chinois ».
Si le chantier naval Jiangnan représente l'apogée de l'industrie navale chinoise, alors le gros porteur domestique C919 incarne l'essor de l'aéronautique chinoise. Premier avion de ligne chinois conçu conformément aux normes internationales de navigabilité, le C919 a effectué son vol inaugural commercial en 2023 et cumule désormais plus de 1 000 commandes, pour un marché évalué à près de 1 000 milliards de yuans. Shanghai, cœur historique de l'industrie aéronautique chinoise, déjà lieu de fabrication de l'avion de ligne Y-10 au XXe siècle, accueille aujourd'hui la COMAC (Commercial Aircraft Corporation of China), porteuse de la stratégie nationale de fabrication d'avions de ligne à grande capacité. En 2025, le C919 est entré en phase d'exploitation à grande échelle, adopté par des compagnies aériennes telles que China Eastern Airlines, Air China et China Southern Airlines, marquant ainsi l'entrée officielle de la Chine parmi les grandes puissances mondiales de l'aviation civile en matière de fabrication. Dans le showroom de la COMAC, enseignants et étudiants ont pu monter à bord de prototypes des modèles C909 et C929, ressentant la fierté que suscitent les avions de grande dimension de fabrication nationale.
Photo de groupe des enseignants et étudiants du Collège bouddhiste du Xizang en visite au showroom de la COMAC, découvrant ce « nouveau fleuron » de la haute technologie chinoise.
Au chantier naval Jiangnan, le destroyer de type 055 de dix mille tonnes, portant le numéro de coque 102, a été baptisé « Lhassa ». Chez COMAC, le C919 a réalisé son vol au Xizang, et Tibet Airlines a même signé une commande de 50 gros-porteurs C919 spécialement adaptés aux hautes altitudes.
Le Xizang et Shanghai sont reliés par le fleuve Yangtsé et la route nationale G318 qui traversent les montagnes, on retrouve des traces du Xizang partout à Shanghai, et l'industrie shanghaïenne est omniprésente sur le plateau du Pays des neiges. De l'idée d'« apprendre des étrangers pour résister contre les étrangers » de la fin de la dynastie Qing aux porte-avions et grands avions de ligne conçus avec une propriété intellectuelle entièrement indépendante, le peuple chinois qui a lutté durant un siècle pour se relever, est sur le point de renaître, les enseignants et étudiants du Collège bouddhistedu Xizang ne peuvent que s'en réjouir, en être fiers et prier pour que cela se réalise.
(Rédactrice : Lucie ZHOU)