Tibétains : la culture de l’eau particulière et la croyance en dieu des eaux

Dans le coeur des croyants bouddhistes tibétains, le lac est le paradis d’en bas. Autour du lac poussent des plantes médicinales qui permettent de soigner les maladies physiques et mentales de toutes sortes. L’eau du lac venant de neige et de glace fondues est l’élixir donné par le Bouddha à l’être humain.

L’eau sacrée permet de « nettoyer » non seulement la peau des hommes, mais surtout les cinq vices chez les êtres humains, l’avidité, la colère, l’absurdité, la paresse et la jalousie. En été et automne, beaucoup de pieux croyants bouddhistes viennent baigner dans le lac sacré et emportent quelques bouteilles d’eau sacrée du lac qu’ils donneront à leurs proches et amis comme cadeaux précieux.

Les vieux de la tribu tibétaine de Namyi considèrent le dieu des eaux comme maître des inondations. Si un homme attrape une maladie en buvant de l’eau brute dans les champs et les montagnes, on dit qu’il a certainement offensé le dieu des eaux. Pour qu’il se guérisse, on offre des sacrifices au dieu des eaux.

Dans les villages du comté de Dranang de la préfecture de Shannan de la région autonome du Tibet, il semble que le nouvel an tibétain commence le 2 janvier du calendrier tibétain. Le matin, les Tibétains habillés en costumes de fête traditionnels, partent pour offrir des sacrifices aux divinités tibétaines, en portant chacun une hotte pleine d’offrandes et des rameaux de saules auxquels on a suspendu des banderoles de sutra.

Tout d’abord, on va offrir des sacrifices au dieu des eaux. Au bord du fleuve de Yarlung Zangbo, les pieux Tibétains enfoncent des rameaux de saules bien décorés de banderoles de sutra dans la terre sableuse. Puis on sort des offrandes de la hotte, verse de la bière d’orge du Tibet dans le feu, et met des aliments consacrés au dieu des eaux à côté du feu. Finalement, on s’aligne en face du fleuve et chante.

Après qu’on offre des sacrifices au dieu des eaux, le nouvel an commence.