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Mariages tibétains : l’intégration de la tradition et de la modernité

2015-02-02 13:45

 


Dans l’ancien Tibet, les aristocrates étaient regroupés à Lhassa. Leur mariage était caractérisé par une union entre des personnes de statut égal sur le plan social et économique. Les règles et tabous matrimoniaux étaient nombreux et sophistiqués, que ce soit pour le choix du partenaire, la demande en mariage ou les fiançailles. Au fur et à mesure du développement social et économique, cette tradition de mariage a changé aussi.
 
A Lhassa, les jeunes d’aujourd’hui ont la liberté de s’aimer. Toutes les formalités anciennes sont maintenant devenues caduques. Les adultes s’abstiennent d’intervenir dans les questions d’amour de leurs enfants et, règle générale, approuvent leur romance. Toutefois, les familles tibétaines attachent toujours de l’importance à certaines choses liées au mariage : la tente avec les rideaux portant les écritures tibétaines de bon augure, la qingke, le thé au beurre de yack et la vainde de boeuf et de mouton, parce que toutes ces choses marquent la tradition des noces tibétaines. Le jour des noces, non seulement les mariés, mais aussi les invités, pourvu qu’ils soient Tibétains, portent le somptueux costume tibétain. Les nouveaux mariés et leurs parents prennent ensuite place. Commence alors la cérémonie de mariage officielle : le président annonce l’ouverture de la cérémonie, puis des moines et des personnes de prestige psalmodient des prières à l’intention du couple. Les invités offrent ensuite le hada au couple et à ses parents.
 
On chante et on dance. Le couple propose un toast aux invités, on brûle la sang et le couple offre le hada aux invités. De telles scènes se déroulent durant un ou plusieur jours. Si le mariage dure plusieurs jours, le toast, ainsi que les activités de brûler la sang et d’offrrir le hada se font le dernier jour de la cérémonie.
 
Bien que le mariage soit une cérémonie traditionnelle, aujourd’hui, on peut tout de même constater une intégration de la tradition et de la modernité. D’abord, la cerémonie n’a plus lieu dans la famille, mais plutôt dans une tente louée ou à la salle de danse d’un hôtel-restaurant. Les invités ne portent plus le costume traditionnel tibétain, mais plutôt des vêtements de leur choix. A tables, mis à part l’alcool de qingke et le thé au beurre de yack, les boissons sont la bière et l’alcool blanc. Le repas libre-service est en vogue ; en outre, les divertissements sont modernisés, car en plus de la danse traditionnelle, il y a la danse moderne. On joue aux cartes et au mah-jong, et ce dernier occupe la plupart de temps, ce qui simplifie bien des formalités des noces traditionnelles.