Coutume de mariage des Lhoba : tuer le coq

Les Lhoba sont voisins des Moinba, mais leur attitude face au mariage diffère. En effet, les jeunes lhoba n’ont pas la liberté de s’aimer, c’est-à-dire que le mariage est arrangé par les parents. Les Lhoba vivent de la chasse, et cette activité exerce une influence sur les coutumes de mariage.
 
lorsqu’on assiste au déroulement d’un mariage dans la tribu Boikar des Lhoba, on peut résumer leurs coutumes typiques : l’abattage d’un coq constitue le fil conducteur de toutes les étapes du mariage. Pendant la cérémonie nuptiale, les mariés doivent tuer des coqs à trois reprises. D’abord, ils en tuent deux, suspendus au linteau de la porte de la maison du marié. On arrache alors le foie des coqs et on les donne au sorcier. Celui-ci les examine et les lèche deux fois pour prédire l’avenir et la longétivité des mariés. Ensuite, les mariés tuent le coq qu’on a suspendu à une tige en bambou, supportée par huit tiges également en bambou. Le sacrifice de ce troisième coq sert à connaître le nombre d’enfants que les mariés pourront avoir et leur sexe. Le dernier coq sera tué dans la maison du marié. Une femme, qui doit avoir au moins une fille et un fils guide les nouveaux mariés dans la maison et vers la cour. Cette fois-ci, les mariés doivent tuer un cochon avant de tuer les coqs. A ce moment, les cris peçants du coq et du cochon causent tout un tumulte. Juste avant le début de la cérémonie, se tient également une autre coutume : les délégués de chacune des familles doivent lutter. Bien loin de constituer une lutte à mort, celle-ci n’est qu’un rite nuptial chez les Lhoba.
 
(Source : Collection Tibet – LES US ET COUTUMES DU TIBET)