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La sépulture céleste du Tibet

2014-11-28 10:00

 

 

En arrivant au lieu de la sépulture, on brûle d’abord des tiges de sang pour avertir les vautours divins ; en voyant la fumée, ceux-ci viennent les uns après les autres. Puis, le maître de la sépulture céleste commence à démembrer le cadavre. Il coupe le dos, éventre, éviscère, sépare les muscles des os, écrase les os avec des pierres et ajoute finalement de la tsampa sur les restes de la dépouille. Le maître donne ensuite à manger aux vautours en commençant par les viscères, puis les os et la chair. On perçoit comme un signe de bon augure le fait que les vautours mangent tout le cadavre. C’est le message que le défunt a commis aucun crime de son vivant ; il pourra donc monter au paradis. Si le cadavre est mangé d’abord par un vautour blanc, c’st encore de meilleur augure. Si les vautours ne veulent pas manger, ou ne mangent que la moitité de la dépouille, on brûle l’autre moitié. Les cendres sont alors dispersées à tout vent. Dans ce cas, la famille doit demander à des moines de réciter des textes douddhistes pour purifier l’âme. D’après ces rites, au nom de la famille du défunt, le maître se voit offrir de l’alcool et de la vainde pour avoir supervisé les funérailles. Il est cependant interdit au maître de rendre visite à la famille du défunt, de peur que l’âme de ce dernier ne soit ramenée par lui à la maison, ce qui occasionnerait un malheur.
 
Cette description de la sépulture céleste est valable pour les environs de Lhassa. Il y a toutefois de grandes différences de rites entre les maîtres de la sépulture céleste d’un endroit à l’autre.
 
(Source : Collection Tibet – LES US ET COUTUMES DU TIBET)