Barattage de beurre de yack
Le beurre de yack est la matière première servant à préparer beaucoup d’aliments tibétains. mais comment le fabrique-t-on ?
Aux mois de juillet, août et septembre, alors que le pâturage est abondant, que la température et le niveau d’humidité sont adéquants, la production du lait atteint alors son point culminant, ce qui favorise la production du beurre de yack. A ce moment, les femmes s’affairent à barratter le beurre et à préparer d’autres produits laitiers, soit dans la maison, soit aux alentours de leur tente.
Les instruments nécessaires à la préparation du beurre de yack sont relativement simples : une baratte et une cuvette contenant de l’eau. La baratte est en bois et comprend trois parties :
1) La baratte proprement dite. Elle est haute d’environ un mètre, dont le cinquième est enfoncé dans un trou au sol ayant le même diamètre que le corps de la baratte. Les parties supérieure et inférieures de la baratte ont le même diamètre et sont tenues ensemble par des anneaux en métal, en bambou, en rotin ou en cuir.
2) La « kyalho ». C’est une planche dont le diamètre est un peu moins grand que le diamètre de la baratte ; sur celle-ci, il y a cinq trous triangulaires ou rectangulaires, un au milieu et les quatre autres disposés uniformément autour. Le trou du milieu est traversé par un bâton en bois ayant de trois à quatre centimètres de diamètre et quelque 30 centimètres de hauteur de plus que la baratte. Le bâton en bois est toujours inséré dans la baratte.
3) Un couvercle en bois. Son diamètre est le même que le diamètre extérieur de la baratte, et la tige de bois traverse l’orifice central du couvercle. au dos de celui-ci sont fixées plusieurs lattes de bois qui permettent de refermer hermétiquement le couvercle à la paroi intérieure de la baratte, afin que celle-ci reste bien propre. Une baratte contient habituellement de 60 à 80 jin de lait.