Bien que le petit moulin tourne vite, son efficacité ne se compare pas à celle du gros moulin. En effet, sur ce dernier, il y a davantage d’écritures bouddhiques à l’intérieur et davantage de mantras inscrits à l’intérieur. Par conséquent, un tour du gros moilin donne plus de mérites qu’un tour du petit. De ce fait, on préfère tourner le gros mouilin. Normalement, les gros moulins à prière sont installés dans un corridor, aux alentours des monastères ; leur vue est tout aussi magnifique que mystérieuse.
Le gros moulin à prière a aussi la forme d’un cylindre, haut d’un mètre et d’un diamètre de quelque 40 cm. Généralement, il est en bronze ou en bois, rouge et enveloppé de crêpe ou de peau de mouton ou de yack. On y trouve aussi le mantra à six syllabes et des dessins illustrant des oiseaux et d’autres animaux. A l’intérieur, il renferme des écritures bouddhiques. Pour tourner ce genre de moulin, il suffit de le pousser légèrement. Le faire tourner signifie lire ces écritures. Certains des gros moulins sont vraiment énormes, pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteur et deux mètres de diamètre. Ceux-là peuvent contenir l’ensemble du Tripitaka. Il faut plusieurs personnes pour les faire tourner.
La prière peut prendre d’autres formes que le simple fait de tourner des moilins à prière. Certains fidèles font le tour d’un mont ou d’un lac sacré, de la ville sainte, d’un monastère, d’une pagode bouddhique, d’un monticule mani... en tournant un moulin à prière. En somme, les moulins se trouvent partout, tout comme la religion qui est présente dans les villes et les campagnes. Aux yeux des fidèles, le mont Kangrinboqê de la chaîne des Gangdisê est l’ultime mont sacré. Selon la croyance des fidèles, faire une fois la circumduction de ce mont leur permettra de laver les péchés de toute leur vie ; dix fois, de s’exmpter des souffrances de l’enfer ; cent fois, d’atteindre l’état de bouddha. C’est pourquoi leur plus grand désir est d’effectuer la circumduction de ce mont sacré. Que leur désir se réalise ou non, les fidèles vont le poursuivre sans répit.Dans un tel esprit de dévotion, toute leur vie est un cycle de prières.
(Source : Collection Tibet – LES US ET COUTUMES DU TIBET)