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À la découverte du charme des flèches sifflantes du Kongpo, un jeu traditionnel et sportif du Xizang

2025-10-24 18:55

Les jeux et sports traditionnels du Xizang ne servent pas seulement à renforcer le corps et à divertir l'esprit ; ils sont aussi un vecteur important de la culture tibétaine, illustrant la sagesse, le courage et la résilience des habitants des hauts plateaux. 

À Nyingchi, la flèche sifflante du Kongpo est un sport traditionnel de compétition bien connu de tous. Le 29 septembre 2024, l'événement « Mille flèches sifflantes du Kongpo tirées simultanément », faisant l'objet d'une homologation pour entrer dans le Livre Guinness des records, s'est tenu dans le district de Bayi de la ville de Nyingchi. Trois cents compétiteurs s'y sont affrontés sur la même arène, établissant le record Guinness du « plus grand nombre de participants à un tournoi de flèches sifflantes du Kongpo ». 

Les flèches sifflantes du Kongpo auraient une histoire de plus de 1 500 ans. Elles ont été inventées par les ancêtres tibétains de la région du Kongpo (principalement les actuels district de Bayi, comté de Kongpo Gyamda et ville de Mainling à Nyingchi) au fil de la linéarité de leurs processus créatifs et de leur présence active sur ces terres. Dans les anciens temps, les flèches sifflantes servaient principalement à transmettre des messages lors des combats en milieu sauvage. Au fil de siècles de transmission et d'évolution, elles sont progressivement devenues un sport traditionnel complet alliant compétition, divertissement, performance et mise en valeur de la culture tibétaine. 

La pratique de tirer des flèches sifflantes a également donné naissance à une danse unique, caractéristique des Tibétains du Kongpo : la danse des flèches du Kongpo. Cette danse, datant d'environ 1 300 ans, se caractérise par des mouvements réguliers et puissants, son style est simple et majestueux. Avec le temps, la flèche sifflante et la danse des flèches sont devenues inséparables et indispensables l'une à l'autre, apparaissant toujours ensemble. 

Lors de chaque compétition, les agriculteurs et éleveurs revêtent leurs costumes traditionnels, préparent des plats et de la bière d'orge, forment des troupes de chants et danses, et exécutent la danse des flèches du Kongpo pour divertir les archers et le public. Lorsqu'un archer atteint le centre rouge de la cible, les tireurs se topent les mains pour se féliciter et crient ensemble « Tsashol ! » (célébrons cela) en signe d'encouragement. Les gens offrent également des écharpes de soie appelées khatas aux archers, leur versent de la bière d'orge, et chantent ensemble des chants des flèches en dansant. 

Aujourd'hui, la flèche sifflante du Kongpo est reconnue comme patrimoine culturel immatériel au niveau régional. Elle reste extrêmement populaire et ne décline pas dans tous les comtés (villes, sous-districts) de Nyingchi. Dans des zones centrales de transmission de cette culture comme le district de Bayi, presque chaque village possède son terrain de flèches sifflantes. Hommes, femmes, jeunes et aînés savent tous tirer et apprécient ce divertissement. Lors d'occasions importantes comme le Fête du printemps, le Nouvel An tibétain, le Nouvel An du Kongpo ou le Festival des fleurs de pêcher de Nyingchi, des compétitions de flèches sifflantes ou des activités de découverte sont organisées à tous les niveaux (municipal, de comté, de canton, de village), et rencontrent un vif succès.

(Rédactrice : Lucie ZHOU)