Au musée de l'ancienne Route du thé et des chevaux de Shangri-La, le jeune Allemand Finn Schaedlich feuillette un volumineux livre d'or rempli d'inscriptions en chinois, anglais, coréen et thaï. Il y écrit en allemand : « Une route d'échanges entre civilisations ».
Mars est habituellement une basse saison touristique à Shangri-La, dans la préfecture autonome tibétaine de Dechen, province du Yunnan. Pourtant, les visiteurs affluent toujours, et la tendance des voyages hors saison ne faiblit pas. Ce coin de paradis reste animé par une affluence constante. Au-delà des activités traditionnelles comme les séances photo, l'admiration des paysages et la découverte des spécialités locales, les musées et centres de transmission culturelle sont devenus des lieux incontournables pour les visiteurs chinois et étrangers. Une véritable effervescence culturelle est en train d'émerger sur le plateau enneigé.
« Dès mon premier jour ici, j'ai visité le musée de la préfecture autonome tibétaine de Dechen pour en apprendre davantage sur l'histoire locale. Aujourd'hui, je découvre enfin le musée de l'ancienne Route du thé et des chevaux, que je rêvais de voir depuis longtemps », raconte Finn Schaedlich. Après sa visite, Finn Schaedlich suit un groupe de jeunes touristes chinois jusqu'à la zone de tampons du musée, où il appose dans son carnet des sceaux représentant des paysages emblématiques de Dechen : le mont Minling, le temple Feilai et le parc Pudacuo. « C'est un souvenir vraiment précieux », confie-t-il.
Dans la vieille ville de Dukezong, les centres et galeries dédiés aux patrimoines immatériels, tels que les thangkas, l'encens tibétain, la sculpture sur cuir et la broderie tibétaine, attirent également de nombreux visiteurs.
Larong Drolma, employée de la galerie d'art du cuir sculpté, témoigne : « Avec l'afflux de touristes, de plus en plus de visiteurs venant de Malaisie, d'Indonésie, d'Italie et des États-Unis découvrent notre galerie. Nos œuvres en cuir sculpté et nos sacs en cuir faits main connaissent un grand succès ».
(Rédactrice : Lucie ZHOU)