Le mouton du Tibet

Les vastes pâturages sous climat froid rigoureux ne conviennent pas à l'élevage du yack, mais ils sont propices à l'élevage du mouton tibétain, car il s'adapte bien au froid glacial et possède une bonne résistance ; ce dernier est bien adapté au grand froid et à la sécheresse.
On trouve deux types de mouton du Tibet : le mouton de montagnes et le mouton de vallées. Ces moutons se plaisent au froid glacial et sec et supportent le manque d'eau et d'oxygène. Selon des tests, la fréquence respiratoire du mouton de montagnes est le tiers plus rapide que celle du mouton de basse altitude. La teneur en hémoglobine du sang et le nombre de globules rouges sont aussi plus importants chez les moutons de montagnes, et leur corps est de plus en plus gros à mesure que l'on monte en altitude. La toison du mouton tibétain est très épaisse et la haute proportion de fourrure fine et semi-fine assure une bonne conservation de la chaleur. La limite supérieure de l'élevage du mouton tibétain se situe entre 5 400 et 5 600m d'altitude. Il y a de plus en plus de moutons à mesure que l'on monte en altitude et, dans les pâturages de l'Ouest et du Nord, 60%, voire même 80% du bétail local, est de type ovin. Comparés aux autres, ces moutons de montagnes fournissent une plus grande quantité de viande et de toison, et la fourrure fine représente 50% de leur toison. De bonne qualité, cette fourrure brillante et malléable constitue le meilleur matériau de tissage de la peluche et du tapis. Non seulement ces moutons fournissent la fourrure, la viande, le lait, mais ils servent aussi de bêtes de somme, de la même façon que la chèvre dans l'ouest et le nord du Tibet. Puisque l'élevage de ces moutons représente une haute valeur économique, on les surnomme l' « argent » sur les steppes. Par contre, les moutons de vallées ne servent ni comme bêtes de somme ni comme fournisseurs de lait ; on les utilise seulement pour leur fourrure d'excellente qualité : il n'y a pratiquement pas de gros poils ou de poils morts sur leur corps.