Sur une route de montagne sinueuse et cahoteuse, son véhicule ne cesse de trembler. Tashi Dondrup, membre du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) et directeur de l'hôpital de médecine tibétaine de la région de Ngari au Xizang, agrippe fermement la poignée de son SUV. Sa destination est le canton de Tsosisumkyi, dans le comté de Zanda de la région de Ngari, une route qui demande entre 8 et 10 heures de trajet.
« Monsieur le directeur, vous tombez bien, nous avons besoin de votre aide ! » À son arrivée au centre de santé du canton de Tsosisumkyi, un médecin local l'accueille avec empressement : « Un enfant s'est blessé en jouant aujourd'hui. Un examen préliminaire a été effectué, pourriez-vous regarder à nouveau ? »
« Le traitement initial du traumatisme a été assez bien fait, et je recommanderais de l'emmener au niveau du comté ou de la région pour des examens complémentaires, afin de s'assurer qu'aucun os n'est touché. » indique Tashi Dondrup à l'équipe médicale du centre de santé après avoir soigneusement examiné l'état de l'enfant.
En tant que membre du CCPPC, Tashi Dondrup s'est rendu dans plusieurs comtés de la région de Ngari, comme Gêrzê et Coqên, pour mener des campagnes d'information sur les politiques de santé et organiser des consultations médicales gratuites. Cette visite à Tsosisumkyi s'inscrit dans le cadre d'une étude sur l'état des soins médicaux à la base. « La région de Ngari compte 123 000 habitants, dont beaucoup sont des éleveurs ou des agriculteurs vivant de manière dispersée et éloignée. Les établissements de santé de base font face à des défis liés à l'étendue du territoire et aux difficultés de transport. La demande de tout un chacun pour améliorer les conditions d'accès aux soins devient de plus en plus pressante », explique-t-il.
Tashi Dondrup estime qu'il est nécessaire de permettre à la médecine tibétaine de jouer un rôle plus important : « Au niveau de base, la population préfère consulter dans les hôpitaux de médecine tibétaine, nos techniques médicales traditionnelles sont souvent peu coûteuses et efficaces pour traiter de nombreuses maladies propres aux hautes altitudes. » Ces dernières années, Tashi Dondrup a œuvré pour renforcer la production de médicaments tibétains et, grâce au soutien d'un fonds spécial du Gouvernement central, il a contribué à la création d'un laboratoire pharmaceutique moderne, qui préserve l'essence de la médecine tibétaine tout en augmentant sa capacité de production.
En plus de deux ans d'engagement, Tashi Dondrup a parcouru plus de 10 000 kilomètres et visité plus de 30 cantons et bourgs en haute altitude. « J'espère que grâce à mes suggestions et préconisations, chaque étape de ces enquêtes se transformera en actions chaleureuses pour améliorer le bien-être de la population », déclare-t-il.
(Rédactrice : Lucie ZHOU)