Darlho : il faut bien protéger et transmettre les meilleurs de la culture traditionnelle

En photo : le 5 mars, Darlho a participé à une table ronde de la communauté des minorités ethniques. 

Le canton ethnique Lhopa de Doyul, dans le comté de Luntse, est la seule zone de la ville de Shannan où vivent ensemble les Lhapa. C'est aussi la ville natale de Darlho, un nouveau membre du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), qui vit au Tibet et est un chanteur de deuxième classe de la Troupe artistique de Shannan. 

Dans le cadre de son travail, Darlho se rend souvent dans les communes frontalières pour effectuer du travail sur le terrain. Il a ainsi été témoin des changements spectaculaires survenus dans les villages frontaliers du Tibet au fil des ans : les promenades pittoresques le long des ruisseaux, les maisons de couleurs vives nichées parmi les montagnes vertes et les eaux limpides, les lampadaires solaires aux caractéristiques ethniques, les routes nouvellement pavées, les infrastructures bien améliorées en matière d'eau, d'électricité et de communication. Les anciens villages à côté des montagnes surprennent l'œil sous un ciel bleu. 

Mais ce n'est pas ainsi dans le souvenir de Darlho lorsqu'il était jeune. À l'époque, il s'y rendait chaque année avec ses parents pour rendre visite à leurs proches, et à chaque fois cela prenait deux jours, les chemins cahoteux restent inoubliables. « Aujourd'hui, il nous faut seulement un peu plus de trois heures pour y arriver, c'est presque comme si on n'a qu'à donner un coup de pied sur l'accélérateur », a dit Darlho avec fierté. 

Au cours de ces années, le Tibet a insisté pour répondre à la nécessité urgente de stabiliser et de consolider la frontière et à les attentes pressantes des populations frontalières, en augmentant la norme de subvention annuelle par habitant pour les villageois frontaliers à 12 600 yuans. Des industries spéciales ont été développées en fonction des conditions locales. L'action de consolidation de la frontière et d'enrichissement de la population a été mise en œuvre de manière approfondie et 624 villages frontaliers de moyenne aisance ont été construits.  

En tant que nouveau membre du Comité national de la CCPPC résidant au Tibet, Darlho garde toujours à l'esprit son devoir d'assumer ses fonctions et d'avancer des propositions. Selon lui, à l'avenir, il espère réorienter certaines politiques vers la formation et le renforcement de l'équipe des professionnels culturels et artistiques issus des groupes ethniques moins peuplés dans le processus de la mise en œuvre de la stratégie de revitalisation rurale et de l'action visant à promouvoir la frontière et à enrichir la population. « La formation des professionnels permet de mettre en œuvre et de préserver les meilleurs de la culture traditionnelle, de se connecter avec la communauté nationale et internationale avec des formes culturelles et artistiques de haute qualité, de réaliser l'intégration mutuelle de l'excellente culture des groupes ethniques moins peuplés et de l'excellente culture traditionnelle chinoise, et de préserver davantage de cultures ethniques traditionnelles sous la forme culturelle et artistique », a-t-il déclaré, « dans le même temps, il est recommandé que la culture des minorités ethniques aille en dehors de la région pour se diversifier et s'enrichir autant que possible. »

(Rédactrice : Lucie ZHOU)